Vu "Casse-tête chinois" hier. J'en suis ressorti mitigé.
Le point positif: la joie manifeste des acteurs de se retrouver dans ce troisième (et dernier?) volet des aventures de Xavier.
Moins positif: un scénario moins inventif, l'inclusion facile et un peu "marketing" des thèmes sociétaux à la mode: homoparentalité, famille recomposée, combines diverses...
On sent Cédric Klapisch un peu fatigué, un peu à court d'imagination. Le dénouement façon happy end de comédie américaine est surprenant, et la question laissée sans réponse de l'éditeur de Xavier sur la fin ou non de la saga est un pauvre cliff-hanger.
Espérons que pour le quatrième-éventuel-probable volet, Klapisch retrouvera un peu de cette verve et de cette ironie mordante qui irriguaient "Riens du tout" ou "Le péril jeune".
Reste une réalisation habile, mais que le manque de fond laisse justement un peu trop apparaître, et quelques flashes de nostalgie sympathiques. Je regrette personnellement que Wendy, émouvante et irrésistible dans "Les poupées russes" soit devenue cette icone glaciale et âpre au gain. Reste Isabelle -excellente Cécile de France- égale à elle même dans son personnage un peu déjanté. Son aventure un peu narcissique (avec une Belge comme elle appelée aussi Isabelle et ayant aussi fait Erasmus) est prétexte à une scène de sauvetage faisant un petit mais pauvre écho à celui de Wendy dans "L'auberge espagnole".
Dans 10 ans, les personnages seront des quinquas, leurs enfants des ados. Aurons-nous droit aux "Champignons à la grecque" ou à une "Omelette mondialisée"? Si oui, espérons quelque chose d'un peu plus relevé et goûteux que cette escapade new-yorkaise un peu fade et convenue. Attention, Xavier Rousseau n'est pas Antoine Doisnel, et Klapisch n'est pas Truffaut...