16 décembre 2005
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Suite à l'envoi de mes variations sur le même thème à la liste haiku-fr, Serge Tomé a eu la réaction suivante à propos de la première version:
Je préfère cette variante qui est sûrement la première. Donc la plus "juste".
Les autres disent trop, concluent. Ici, il n'y a rien de trop. Tu as posé les éléments, juste bien en interaction. Et le lecteur est libre d'y utiliser ses images personnelles, son vécu.
Il ne sert à rien d'utiliser un attirail technique souvent émoussé par l'usage lorsque l'on pose des images fortes et bien agencées comme dans ton haïku.
Sur le "romantique", tu me fais penser à un poème de V. Hugo sur les belles un instant entrevues et regrettées toute une vie.
Et comme je lui répondais qu'effectivement, le "romantique" était l'original dont j'étais insatisfait pour diverses raisons, dont son côté excessivement sentimental à mon goût, Serge fit cette réponse:
C'était le premier mais surtout celui qui était le plus"brut". A vrai dire, je ne peux te dire ce qu'est ou sera le haïku en français. Je prône des règles parce que je les pense adaptées au genre mais comme nous n'avons pas de tradition en français...Je les présente seulement à titre d'exemple et de base.
Je reste personnellement pour l'écrit le plus brut en me servant seulement de la force et de la disposition des images. C'est une des voies du haïku japonais. Pas la seule et d'ailleurs une voie tardive à ce que je pense.
et, sur mes essais de variation:
C'est très intéressant de se permettre des variations. Quel graveur ne fait que reproduire son trait sans s'essayer à des variantes ?
Cela étant, ces variations, surtout les dernières, lui paraissaient trop "littéraires". Mais c'est mon avis seulement.
Serge est une grande figure du haïku francophone et du haïku tout court. Son site Temps libre est une référence. Ce qui me frappe dans son intervention, outre sa gentillesse à l'égard du débutant que je suis (merci pour V.Hugo!), c'est son humilité. Qu'une personne aussi expérimentée et respectée avoue ne pas savoir dans quelle direction ira le haïku francophone en dit long. Finalement, Serge et tous ceux qui participent aux listes de discussion, aux ateliers d'écriture et aux divers sites forgent ensemble un art vivant et toujours neuf. Je suis ravi de participer autant que faire se peut à cette aventure du haïku francophone. Moi qui avais une peur panique de la ré-écriture, voilà que je la sollicite, me sentant en confiance dans cette communauté du haïku qui n'a d'autre but que s'entraider pour progresser. Finalement, les choses n'ont pas tellement changé depuis le temps où Bashô tenait école.
Et tout le monde est invité. Pourquoi pas vous?
Je préfère cette variante qui est sûrement la première. Donc la plus "juste".
Les autres disent trop, concluent. Ici, il n'y a rien de trop. Tu as posé les éléments, juste bien en interaction. Et le lecteur est libre d'y utiliser ses images personnelles, son vécu.
Il ne sert à rien d'utiliser un attirail technique souvent émoussé par l'usage lorsque l'on pose des images fortes et bien agencées comme dans ton haïku.
Sur le "romantique", tu me fais penser à un poème de V. Hugo sur les belles un instant entrevues et regrettées toute une vie.
Et comme je lui répondais qu'effectivement, le "romantique" était l'original dont j'étais insatisfait pour diverses raisons, dont son côté excessivement sentimental à mon goût, Serge fit cette réponse:
C'était le premier mais surtout celui qui était le plus"brut". A vrai dire, je ne peux te dire ce qu'est ou sera le haïku en français. Je prône des règles parce que je les pense adaptées au genre mais comme nous n'avons pas de tradition en français...Je les présente seulement à titre d'exemple et de base.
Je reste personnellement pour l'écrit le plus brut en me servant seulement de la force et de la disposition des images. C'est une des voies du haïku japonais. Pas la seule et d'ailleurs une voie tardive à ce que je pense.
et, sur mes essais de variation:
C'est très intéressant de se permettre des variations. Quel graveur ne fait que reproduire son trait sans s'essayer à des variantes ?
Cela étant, ces variations, surtout les dernières, lui paraissaient trop "littéraires". Mais c'est mon avis seulement.
Serge est une grande figure du haïku francophone et du haïku tout court. Son site Temps libre est une référence. Ce qui me frappe dans son intervention, outre sa gentillesse à l'égard du débutant que je suis (merci pour V.Hugo!), c'est son humilité. Qu'une personne aussi expérimentée et respectée avoue ne pas savoir dans quelle direction ira le haïku francophone en dit long. Finalement, Serge et tous ceux qui participent aux listes de discussion, aux ateliers d'écriture et aux divers sites forgent ensemble un art vivant et toujours neuf. Je suis ravi de participer autant que faire se peut à cette aventure du haïku francophone. Moi qui avais une peur panique de la ré-écriture, voilà que je la sollicite, me sentant en confiance dans cette communauté du haïku qui n'a d'autre but que s'entraider pour progresser. Finalement, les choses n'ont pas tellement changé depuis le temps où Bashô tenait école.
Et tout le monde est invité. Pourquoi pas vous?