8 octobre 2007
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14:18
L'automne est en pente douce cette année. Une météo agréable, une lumière d'une transparence délicate. Les arbres prennent leurs couleurs de saison et les premières feuilles
se détachent, plus ou moins vite ...
messe au village -
le platane perd quelques feuilles
à chaque coup de cloche
Le ciel est d'une pureté extraordinaire. Plus de pollens ni de poussière en suspension pour gêner l'observation des étoiles ou des planètes. C'est particulièrement sensible de grand matin:
premières lueurs
la lune et Vénus se disputent
la fin de la nuit
Ce début d'automne me fait beaucoup pense à l'endroit où j'ai grandi, au jardin de mon enfance et à
la forêt de
Sénart qui l'entoure.
Il fallait prendre garde au passage d'animaux sauvages sur la nationale 6, en particulier des
sangliers, qui vous "plient" une
voiture et repartent en secouant un peu la tête
les sangliers !
la clairière si paisible
avant leur passage
Je pense aussi à la
rivière où mon père m'emmenait pêcher, et du
brochet que nous convoitions et n'avons jamais pris
dans le bras mort
éclaboussement soudain
- chasse de brochet
Une certaine nostalgie de la douceur de l'enfance, peut-être. Sans doute parce que je vois mon fils grandir et ma fille s'éveiller. Peut-être parce que j'espère leur offrir une enfance aussi belle
que celle que mes parents m'ont offerte. Peut-être parce que l'automne, où tout s'endort, est le moment idéal pour ce genre de méditation.
6 octobre 2007
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les feuilles d'érables
translucides à contre-jour
parure d'automne
au soleil d'octobre
l'éclair d'une gueule rose
un chat errant baille
4 octobre 2007
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15:50
Ce début octobre est marqué par un petit redoux.
Ce n'est pas le grand ciel bleu, mais quelques belles éclaircies ça et là dont on profite avec un plaisir teinté d'une certaine nostalgie.
rayon de soleil -
la mésange zinzinule
dans les herbes folles
(Si, si, la
mésange zinzinule, ou zinzibule)
Un peu plus loin, le silence est troublé par un bourdonnement têtu. Je ne résiste pas au plaisir de continuer les allitérations en "z" :
arrière-saison
les abeilles zonzonnantes
sur le lierre en fleurs
Le
lierre m'a toujours fasciné. Enfant, j'admirais les arbres enveloppés de lierre derrière la maison. Contrairement à ce que l'on
pense, le lierre ne nuit pas à l'arbre qui le supporte. Son cycle en est même parfaitement complémentaire. Ainsi, il entre en repos en juin alors que son hôte est en pleine végétation. Inversement,
il fleurit en octobre alors que son hôte perd ses feuilles. Il le protège ainsi de son épais feuillage pendant l'hiver et n'entre pas en concurrence avec lui pour la consommation des ressources
(eau, lumière). Que la Nature est bien faite, et comme elle est sage!
petit vent d'automne
le chêne revêt déjà
son manteau de lierre
30 septembre 2007
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17:04
Beaucoup de villes en banlieue parisienne ont fêté les vendanges ce week-end. Même s'il n'y a plus beaucoup de vignobles dans le coin (le vignoble de Montmartre est plutôt une curiosité qu'autre
chose), la tradition est restée. Fête du début de l'automne, fête des grappes généreuses et du don de la nature. Fête du vin, improbable synthèse de l'eau, de la terre, du feu du soleil et du
travail des hommes.
petit à petit
la vigne vierge s'empourpre -
fête des vendanges
29 septembre 2007
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crépuscule d'automne -
un couple de crécerelles
se rejoint au ciel
27 septembre 2007
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On a beau dire qu'une
hirondelle ne fait pas le printemps, leur présence collective signe bien la belle saison. Ces
deux dernières années, l'été a été si mauvais qu'elles sont parties en catimini :
une fois de plus
je ne les ai pas vues partir
les hirondelles
D'habitude, les hirondelles annoncent leur départ en se perchant sur les fils électriques ou téléphoniques. Lorsque j'étais gamin, ces rassemblements sentaient la rentrée des classes (mi-septembre)
:
sur les fils électriques
une portée d'hirondelles
le chant du départ
Rien de semblable cette année. Un matin, on réalise qu'elles ne sont plus là
pâleur de l'aube -
dans le ciel silencieux
plus une hirondelle
Depuis son arrivée officielle ce 23 septembre, l'automne a immédiatement imposé sa loi. Les températures ont chuté et les averses sont fréquentes. Les hirondelles ne font pas la belle saison ... Et
si elles en étaient les gardiennes?
nuages d'automne -
seuls les battements d'ailes
des hirondelles
vous retenaient donc
d'envahir le ciel
25 septembre 2007
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14:03
Contrairement à l'été, l'automne n'a pas tardé à s'installer avec les premières pluies hier :
averse d'automne -
un chien trempé disparaît
rue des Solitaires
Par la même occasion, ma plateforme a été indisponible hier suite aux effets conjugués d'un changement de version et de la mauvaise humeur des serveurs. Cela reste heureusement rare. De même, les
commentaires étaient fermés pour ne pas surcharger les fameux serveurs. Tout est maintenant rentré dans l'ordre.
23 septembre 2007
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05:54
Malgré les derniers beaux jours, on sentait bien l'automne arriver. Le fond de l'air n'est plus aussi chaud et il n'est plus saturé de pollens ni d'insectes. En outre, la nuit tombe
bien plus vite
les jours raccourcissent -
au bord de la nuit
la première étoile
La lune se lève fréquemment dès le crépuscule, disputant le ciel au soleil déclinant, prétexte à un beau jeu de reflets dans l'eau
équinoxe d'automne
une carpe et un héron
traversent la lune
L'été a toujours été ma saison préférée. J'aime son foisonnement souvent désordonné, cette explosion de vie, de chaleur, de vibrations diverses. Il n'a malheureusement pas été au rendez-vous
ces deux dernières années. Et je dois avouer que j'apprécie de plus en plus l'automne, ses senteurs, ses couleurs et cet assoupissement progressif de la Nature. Aurais-je besoin moi aussi de ce
repos saisonnier?
5 décembre 2006
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20:12
C'était prévu, mais on avait fini par croire que la météo s'était trompé. La pluie a commencé à tomber au moment de la sortie des bureaux. Mais elle n'a pas fait les choses à moitié: à grosses gouttes glaciales. Je n'avais jamais vu autant de monde à l'accueil de ma boîte:
pluie torrentielle -
le hall de mon entreprise
refuse du monde
Certains, surpris par la soudaineté et l'importance de l'averse, cherchaient à s'abriter comme ils pouvaient:
pluie battante -
un homme cherche en vain l'abri
des branches nues de l'arbre
Inutile de dire que l'embouteillage sur le chemin du retour était conséquent. Pendant que les automobilistes et même les motos et scooters prenaient leur mal en patience, d'autres mettaient passaient l'averse plus agréablement:
pluie diluvienne -
on s'embrasse à pleine bouche
sous les portes cochères
Une fois rentrés, après le dîner, la toilette et le coucher du fiston, le gros de l'averse était passé et la sérénité retrouvée:
fenêtre entrouverte
dans le bruit frais de la pluie
bat le coeur du monde
Puis, ce fut fini:
après la pluie
la lune au fond du seau
reste prisonnière
4 décembre 2006
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19:00
la rivière aux eaux noires
même les étoiles
y sont tombées