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Manteau d'étoiles, l'haïku-blog de Richard

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Texte Libre

Ce blog est né d'un haïku. Le voici ...

couché sur l'herbe
dans mon manteau d'étoiles
j'ai dormi

A tout moment, vous pouvez revenir à la page d'accueil en cliquant sur la bannière ou sur l'image de droite. Si vous êtes perdus, vous trouverez aussi de l'aide ici. Bonne visite!

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Manteau d'étoiles



Bienvenue sur le blog haïku de Richard (alias Yamasemi), principalement consacré au haïku et au senryû, un style de poème court venu du Japon.

Découvrez mon itinéraire dans l'écriture, une présentation des Maîtres du haïku et mes propres haïkus et senryûs au fil des jours. Vous trouverez plus d'informations sur ce blog dans la page d'aide.

Vous pouvez si vous le désirez réagir sur chaque article en utilisant le lien "Ajouter un commentaire" et, si vous avez apprécié votre visite, vous pouvez aussi recommander ce blog.
27 décembre 2005 2 27 /12 /décembre /2005 12:12
Depuis quelques jours, je reçois la visite régulière et amicale de Taïan Akita.
Taïan est amateur de haïkus, mais aussi et surtout de thé. Son blog est un hymne au thé et sa collection de théières est impressionnante. Quelle que soit les circonstances, Taïan semble avoir le thé qui va avec, et elle en parle si bien que je vous conseille séance tenant d'aller faire un tour chez elle si vous appréciez ce breuvage, ce qui est mon cas. Seul inconvénient, ma petite collection d'une dizaine de thés me paraît maintenant singulièrement étriquée face à la sienne!

Botaniquement parlant, le thé fait partie de la famille des camélias, c'est même son nom latin, camélia de Chine (camelia sinensis). Il en existe de toutes sortes, du thé vert (le plus riche en vitamines, dont les bienfaits sont régulièrement salués par le corps médical) au thé blanc, récolté à la main pendant trente jours bien précis, et dont le goût extrêmement subtil le réserve aux palais éduqués, les autres n'y voyant que ... de l'eau chaude! Il y a aussi les mélanges de thés parfumés aux fruits, aux fleurs, et le thé jaune, qu'on vous servira chez Mariage Frères dans une théière transparente, afin que vous puissiez mieux apprécier le ballet au ralenti des feuilles de thé se gorgeant lentement d'eau et coulant tout doucement au fond du récipient. Lorsque les feuilles sont toutes épanouies au fond de la théière, vous pouvez déguster ce thé d'or, réservé lui aussi aux palais des vrais amateurs. De toutes façons, son prix dissuadera les autres ... Enfin, allez chez Taïan, elle en parle mieux que moi. Je crois que je vais aller me refaire un peu de Lung Ching, un excellent thé vert ramené directement de Chine par mon beau-père, maître de Taï Chi Chuan et grand amateur de thé. Il me fait irrésistiblement penser à ce Sage dont on m'a raconté l'histoire étant enfant: pour pouvoir méditer plus longtemps à la recherche de la Voie, ce Sage décida de ne plus dormir. Il se coupa donc les paupières et, à l'endroit où il les jeta, poussa un arbuste dont les feuilles, infusées dans l'eau frémissante, l'aidaient dans sa méditation. C'était le thé.

buée sur la vitre
les feuilles de thé s'étirent -
petit matin
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26 décembre 2005 1 26 /12 /décembre /2005 17:49
Florian, premier Noël







A onze mois, notre petit Florian a vécu son premier Noël. Le petit bonhomme, dans un pyjama rouge et blanc de circonstances, a bien saisi l'idée. Je ne l'ai jamais vu se déplacer (à quatre pattes) aussi vite, filant d'un cadeau à l'autre! Au milieu de ses cousins et cousines et sous l'oeil attendri de mes parents, Florian a vaillamment tenu le coup jusqu'à neuf heures avant de donner de gros signes de fatigue. Après quelques protestations, il s'est endormi dans mes bras et j'ai posé notre petit prince dans son lit.

Je n'ai jamais aimé autant Noël que ce soir, où trois générations étaient réunies sous le même toit.

à quatre pattes, vite
vers le sapin aux merveilles
premier Noël

toutes ces lumières
dans ses yeux écarquillés
premier Noël

dans son petit poing
un peu de papier cadeau
premier Noël

au pied du sapin
mon père regardant mon fils -
souvenirs ...

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23 décembre 2005 5 23 /12 /décembre /2005 09:00
trottoirs de Paris -
des sapins qui marchent tout seuls
bientôt Noël

forêt de sapins
poussée sur le macadam -
bientôt Noël

il surveille bien
les autos - le corbeau sur
le sens interdit
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22 décembre 2005 4 22 /12 /décembre /2005 16:23
le ciel bleu d'hiver
nul oiseau n'ose y voler -
froid comme ses yeux
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21 décembre 2005 3 21 /12 /décembre /2005 14:07
pour son seul voyage
il n'a pas beaucoup de temps
le flocon de neige
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20 décembre 2005 2 20 /12 /décembre /2005 13:46
Il ne s'agit pas d'un tableau champêtre, mais de la traduction exacte des deux caractères composant le mot sen-ryû, qui vient tout simplement du surnom du créateur de ce style.

Comme je le disais hier, le senryû se distingue du haïku par ses thèmes, son ton, et aussi sa forme. Tout comme on considère généralement Bashô comme le père du haïku, de même attribue-t-on à Karaï Masamichi Hachiemon (1718-1790) celle du senryû. Il faut croire que les surnoms du Japon féodal étaient assez bucoliques, puisque Bashô, surnom de Matsuo Munefusa, signifie bananier, tandis que Karaï se voyait surnommé Senryû, le saule de la rivière!

Senryû vécut donc moins de cent ans après Bashô. C'était un fonctionnaire et un maître de poésie à Edo. Son style était beaucoup plus familier et populaire que celui du créateur du haïku. Par ailleurs, le contexte politique n'était pas le même. L'administration des Tokugawa, dont Senryû faisait partie, était en pleine déliquescence. Corruption, incurie, affaiblissement du pouvoir et mécontentement généralisé, tout cela ne pouvait qu'inspirer un poète en verve et qui vivait les failles du système de l'intérieur, pourrait-on dire. Karaï développa donc un type de poème court à vocation nettement satyrique voire carrément subversive.

C'était le chansonnier de l'époque. Et tout comme les contemporains des Tokugawa en France (Louis XV, Louis XVI) n'appréciaient pas les pamphlets et épigrammes écrits sur leur compte, les senryû se virent bien vite visés par la censure des Shoguns. Qu'importe! les féroces petits poèmes continuaient à circuler sous le manteau, n'épargnant comme on l'a vu hier personne: clergé, personnages haut placés etc.

Formellement, le senryû est plus libre que le haïku: pas de kigo (mot de saison), idéalement dix-sept syllabes, mais réparties comme on le veut sur un, deux, trois ou quatre vers et non sur le 5-7-5 du haïku.

Petit manuel pour écrire des haîkus - Philippe Costa (Ed. Philippe Picquier)Surtout, le senryû est pétri de dérision: vis à vis des autres, mais aussi de soi-même. Il tape sur tout ce qui bouge avec une joie féroce, mais toujours avec humour. Dans son Petit manuel pour écrire des haïkus, Philippe Costa estime que le senryû aurait toutes les chances de faire fortune en France, où vit un peuple notoirement râleur, iconoclaste et gaulois (on a vu hier à quel point le senryû peut être leste). Effectivement, mais nous sommes peut-être trop bavards et raisonneurs pour nous en  tenir à des poèmes courts!

Le senryû est pourtant d'une redoutable efficacité, du fait même de sa concision. Il va droit au but et appuie avec délice pile où ça fait mal. Personnellement, je l'emploie surtout pour me moquer de moi-même, n'ayant pas trop le goût du commentaire politique. Quoique ... il y a six mois, un événement m'a suffisamment énervé pour que je commette ceci:

Paris 2012
not'fric en fumée, et même
pas d'flamme olympique!

Paris 2012
le sable des chantiers gardé ...
pour Paris Plage!
Ah oui, j'ai oublié un point: le senryû ne se prive pas d'employer un langage familier, voire argotique!
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19 décembre 2005 1 19 /12 /décembre /2005 21:56
Vous avez sans doute noté que les deux derniers haïkus n'étaient pas départis d'une certaine sensualité (voire d'une sensualité certaine pour celui de samedi). Je vais vous faire une confidence: ce n'étaient pas vraiment des haïkus, mais plutôt des senryûs.

Lorsque le thème est centré sur l'humain plus que sur la Nature, lorsqu'on y dépeint des traits de caractères, notamment de petits travers avec une certaine ironie, on parle alors plutôt de senryû. Il en est de même lorsque le poème contient une certaine auto-dérision (comme celui d'hier par exemple).

Il existe d'autres critères, notamment de forme, dont j'aurai l'occasion de reparler. Notez juste que le senryû possède une liberté de ton, une familiarité, que le haïku ne se permet généralement pas. Et notamment en matière d'érotisme. Jusqu'à l'époque de Bashô, le haïku ne parlait pas d'amour, des formes plus longues telles que le tanka y pourvoyaient. On y parlait encore moins de choses lestes. Haïku érotiques, par Jean Cholley (éd. Picquier poche)Au XVIIè siècle, les choses s'assouplirent (si l'on peut dire), et nombre de senryûs sensuels ou ouvertement érotiques fleurirent. Une petite anthologie de haïkus érotiques a été ainsi rassemblée par Jean Cholley (éditions Picquier poche) et elle vaut le détour, dans une veine truculente et réjouissante. Chacun en prend pour son grade: le clergé, les couples légitimes et les autres, les courtisanes et les belle-mères, sans parler des veuves. Le senryû érotique était aussi l'occasion d'égratigner le pouvoir en place au travers de ses femmes, les dames du palais, brocardées pour leurs appétits et leur goût supposé pour des olisbos de plus en plus imposants. Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer quelques échantillons de ce petit livre tonique:

les dames du palais
vous ont la mine
de ne pas en avoir envie

la dame du palais
a perdu un objet
dont elle n'ose s'enquérir

quand il dresse sont mât
l'épouse s'empresse alors
de prendre la barre

lassée que chaque nuit
il s'y glisse, la bonne fait son
lit en porte-feuille

et ainsi de suite...

Pour ma part:

corps enchevêtrés
la lune les illumine
amants endormis

comme elle sent l'amour
ta peau inondée de sueur
sur le drap tout blanc!

fruits mûrs au soleil
ils dansent en liberté
tes deux seins de lait

et ... c'est tout. Il y en a bien d'autres, mais comme dirait Bigard, j'aurais peur de passer pour un sentimental (si, c'est vite fait!)
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18 décembre 2005 7 18 /12 /décembre /2005 20:34
Ca m'apprendra à ne pas noter tout de suite un haïku qui passe!
Hier soir, j'étais sur le point de sombrer dans le sommeil lorsqu'un haïku est venu littéralement "frapper à la porte". Dans ce curieux état de transition entre la veille et le sommeil, j'a vérifié en pianotant doucement sur la hanche de ma femme (déjà endormie) le nombre de syllabes: 5-7-5. Impeccable, léger, et avec un mot de saison.  Erreur fatale: j'ai eu la flemme de me relever pour le noter. Impossible de bouger, un vrai plomb. Le temps de me répéter mentalement deux ou trois fois ce haïku, et ma dernière penseé consciente fut que je m'en souviendrai bien et le noterai dès mon réveil.

Bien sûr, ce matin, plus rien. Rien de rien. Pas un mot, plus aucune idée du thème. Impossible de me souvenir de quoi que ce soit. J'ai tout essayé, y compris de lâcher prise en espérant que cela revienne inopinément dans la journée, sans succès. Je suis vert. Joli pied de nez de l'inspiration, comme une occasion ratée avec une femme. La poésie est une maîtresse capricieuse!

Il ne me reste plus, penaud, qu'un peu d'auto-dérision:

déjà endormi
je compte encore 5-7-5
le long de sa hanche

Je vais mettre mon carnet et mon stylo sur la table de nuit. Au cas où ce haïku migrateur repasserait en même temps que le marchand de sable...
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17 décembre 2005 6 17 /12 /décembre /2005 22:41
appliquée, se faisant
les yeux, son parfum
pour tout vêtement
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16 décembre 2005 5 16 /12 /décembre /2005 14:21
Suite à l'envoi de mes variations sur le même thème à la liste haiku-fr, Serge Tomé a eu la réaction suivante à propos de la première version:

Je préfère cette variante qui est sûrement la première. Donc la plus "juste".
Les autres disent trop, concluent. Ici, il n'y a rien de trop. Tu as posé les éléments, juste bien en interaction. Et le lecteur est libre d'y utiliser ses images personnelles, son vécu.
Il ne sert à rien d'utiliser un attirail technique souvent émoussé par l'usage lorsque l'on pose des images fortes et bien agencées comme dans ton haïku.
Sur le "romantique", tu me fais penser à un poème de V. Hugo sur les belles un instant entrevues et regrettées toute une vie.

Et comme je lui répondais qu'effectivement, le "romantique" était l'original dont j'étais insatisfait pour diverses raisons, dont son côté excessivement sentimental à mon goût, Serge fit cette réponse:

C'était le premier mais surtout celui qui était le plus"brut". A vrai dire, je ne peux te dire ce qu'est ou sera le haïku en français. Je prône des règles parce que je les pense adaptées au genre mais comme nous n'avons pas de tradition en français...Je les présente seulement à titre d'exemple et de base.
Je reste personnellement pour l'écrit le plus brut en me servant seulement de la force et de la disposition des images. C'est une des voies du haïku japonais. Pas la seule et d'ailleurs une voie tardive à ce que je pense.

et, sur mes essais de variation:

C'est très intéressant de se permettre des variations. Quel graveur ne fait que reproduire son trait sans s'essayer à des variantes ?

Cela étant, ces variations, surtout les dernières, lui paraissaient trop "littéraires". Mais c'est mon avis seulement.

Serge est une grande figure du haïku francophone et du haïku tout court. Son site Temps libre est une référence. Ce qui me frappe dans son intervention, outre sa gentillesse à l'égard du débutant que je suis (merci pour V.Hugo!), c'est son humilité. Qu'une personne aussi expérimentée et respectée avoue ne pas savoir dans quelle direction ira le haïku francophone en dit long.  Finalement, Serge et tous ceux qui participent aux listes de discussion, aux ateliers d'écriture et aux divers sites forgent ensemble un art vivant et toujours neuf. Je suis ravi de participer autant que faire se peut à cette aventure du haïku francophone. Moi qui avais une peur panique de la ré-écriture, voilà que je la sollicite, me sentant en confiance dans cette communauté du haïku qui n'a d'autre but que s'entraider pour progresser. Finalement, les choses n'ont pas tellement changé depuis le temps où Bashô tenait école.

Et tout le monde est invité.  Pourquoi pas vous?


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