Dans son billet du jour,
OBNI s'emporte contre la fête de la femme, qu'il juge consumériste.
Je serais moins sévère que lui, même si le commerce tente de s'en emparer, je pense que cette journée internationale de la femme, pour lui rendre son intitulé complet, est une chose nécessaire.
Lorqu'on voit la place de la femme à travers le monde, dédier un jour à la réflexion n'est pas de trop. On objectera sans doute qu'il faut y pense 365 jours par an. Certes, mais rendre officielle une journée de réflexion internationale a le mérite de reconnaître qu'il y a problème et de se pencher dessus. Je ne pense pas seulement aux pays où la discrimination contre les femmes est criante. Commençons par balayer devant notre porte. Il n'y a pas un jour où je me dis que la soi-disant libération de la femme n'est pas réellement faite dans notre beau pays. Bien sûr, elles ont plus d'indépendance, bien sûr elles travaillent et choisissent leur partenaire, leur mari, mais le tout au prix de bien des compromissions. Quelle femme parvenue à un poste de responsabilité pourra me soutenir qu'elle n'a pas dû employer des méthodes d'homme, se battre comme un homme, agir comme un homme ?
Nous sommes toujours dans un monde d'hommes. Légiférer sur la parité ne suffit pas. Ce n'est pas uniquement une question de quantité, mais de qualité. Hommes et femmes sont complémentaires, ça paraît une lapalissade, mais dans les faits, on ne retrouve toujours pas les qualités proprement féminines dans la gestion au quotidien des entreprises ou des collectivités.
Peut-être parce qu'elles portent les enfants, les femmes sont plus réfléchies, pensent plus à l'avenir, à la sécurité, aux conséquences à moyen et long terme de leurs actes. Nous sommes plus dans l'action, dans la force, dans l'impulsion. Quand verra-t-on les qualités proprement féminines s'exprimer au quotidien? Y aurait-il autant de conflits locaux ou internationaux, de délocalisations sauvages, de destruction de la Nature si les femmes pouvaient se permettre d'être femmes dans leurs fonctions acquises de haute lutte ? Je crois que non.
Peut-être suis-je un idéaliste, mais c'était mon hommage du jour à toutes les femmes dans l'espoir que l'on n'ait un jour plus besoin de décréter un jour pour penser à elles.
Cela n'empêche pas les petites attentions ...
fête de la femme -
un bouquet à lui livrer
elle l'ignore encore