7 mai 2007
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22:30
quelqu'un fredonne
le Chant des partisans
- huit mai
le Chant des partisans
- huit mai
J'avais étudié ce chant à l'école. Ce qui m'avait particulièrement frappé, c'est le contraste entre la fausse douceur de la mélodie -on dirait une berceuse- et la violence tranquillement assumée des paroles de Joseph Kessel et son neveu Maurice Druon, terribles et magnifiques.
Terribles, parce qu'on y parle de sang, de tuer et de crever. Magnifiques, parce qu'elles ont la tranquille force des opprimés animés de l'assurance de leur bon droit et de l'espérance de recouvrer leur liberté.
Je me souviens surtout de ce vers qui me faisait -et me fait encore- frissonner tant il incarnait cette espérance têtue :
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place
et de celui-ci:
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute ...
Plus de soixante ans ont passés depuis que ce chant a été écrit. La leçon de ses paroles, universelle, ne semble toujours pas avoir été comprise de ceux qui, de Bagdad à Beyrouth en passant par Kaboul, ignorent plus ou moins volontairement que les peuples opprimés ont toujours réussi à secouer le joug.
Tôt ou tard, et quel que soit le prix à payer.