4 septembre 2006
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Ensuite, je les ai consignés soigneusement dans un petit livre de papier tibétain trouvé à l'Art du papier rue Vavin avec le petit stylo à plume ci-contre, acheté dans la même boutique.
Il y eut ensuite pour diverses raisons une longue interruption dans l'écriture, puisque je n'ai recommencé à composer des haïkus qu'en octobre 2005
Rangés dans la bibliothèque, le livre de papier tibétain et le petit stylo attendaient sagement leur heure. J'écrivais alors mes brouillons sur des feuilles volantes, avec n'importe quel stylo. Le petit plume et le livre étaient réservés aux haïkus finis.
Suite à cette mésaventure, je réalisai qu'il me fallait toujours avoir sur moi un carnet de brouillon et un stylo. Ce dernier était tout trouvé, sa petite taille et son excellente plume me convenant parfaitement. Pour le carnet, les critères de choix étaient simples: petit (tenant dans une poche), costaud, assez rigide pour que l'on puisse y écrire sans avoir besoin de s'appuyer sur un support et facile à trouver. Assez rapidement, mon choix s'est porté sur un carnet Clairefontaine à spirales de 100 pages de 95 x 140 mm. Je le trouve idéal: papier velouté, lignage fin (je préfère cela aux petits carreaux), coloris feuille morte discret et chaleureux (il existe aussi en noir) et couverture assez rigide. Il est très facile à trouver, notamment aux FNAC Halles et CNIT.
J'ai aussi essayé récemment les petits carnets récemment sortis par la société Jnf qui a rescussité le légendaire Moleskine. Légèrement plus petits, cousus, plus fins, ils peuvent dépanner et tiennent même dans une poche revolver. Le papier ivoire est finement quadrillé et, délicate attention, les pages de la seconde moitié du carnet sont détachables pour dépanner les amis d'une feuille ou deux. La dernière de couverture comporte un rabat, comme tous les Moleskine. Malheureusement, cette couverture est aussi le talon d'Achille de ce petit carnet car elle n'est pas assez rigide pour que l'on puisse écrire sans se passer d'un support. C'est donc pour moi un carnet de secours, existant en noir ou chameau et facile à se procurer par lot de trois partout où l'on trouve des Moleskine (la FNAC entre autres).
Et puis mon fidèle petit stylo a commencé à donner des signes de fatigue. Ce fut d'abord le revêtement (voir la photo). Cela ne me gênait nullement, ces signes de vie intense n'étant pas pour me déplaire. Plus ennuyeux, le verrouillage du capuchon a commencé à se montrer capricieux, et je n'avais pas envie de me retrouver avec de l'encre dans la poche. Il a bien fallu lui chercher un remplaçant.
Impossible de retrouver le même, il semble qu'il ne se fasse plus. Muni d'une excellente plume, pas cher (de tête une dizaine d'Euros il y a cinq ans), ce petit stylo dont la seule marque visible est "Online" sur l'agrafe (ça ne s'invente pas!) semble maintenant introuvable. Il a donc fallu trouver autre chose.
C'est à la papeterie du dôme à Montparnasse - que je recommande pour leurs excellents conseils, leur patience et leur amabilité - que j'ai trouvé mon bonheur, à savoir un Delta Soirée Undersize avec une plume en or 18 carats et des attributs plaqués or. Je n'étais pas parti pour acheter un stylo de ce prix, mais j'avoue avoir craqué pour ce bel objet fait à la main en Italie, garantie à vie et dont la plume est une merveille. Et puis j'écris tous les jours, je me suis donc fait ce plaisir. Je le trouve superbe, plus original qu'un Montblanc (qui existe en petite taille, modèle Mozart) et surtout son diamètre plus conséquent convient mieux à ma main.
Lorsque je l'ai essayé, deux haïkus sont venus spontanément sous sa plume:
déjà le feuillage
commence à se consumer
été finissant
commence à se consumer
été finissant
et:
mon stylo vide
en laissant entrer la nuit
je recharge
en laissant entrer la nuit
je recharge
Après cela, je ne pouvais que l'adopter.