11 juillet 2006
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19:01
J'aimerais revenir sur la finale malheureuse de la Coupe du monde de football. Malheureuse, parce que la fête fut irrémédiablement gâchée par l'altercation Materazzi-Zidane qui amena l'expulsion (justifiée) de l'Artiste. La belle sortie annoncée s'est transformée en cette terrible image d'un joueur à l'immense talent qui passe (littéralement) à côté de son rêve, la belle coupe d'or, et rentre au vestiaire pour la dernière fois.
J'aime bien voir un beau match de football. Moi qui étais si mauvais à ce jeu étant gosse, je suis admiratif devant ces dribbleurs de génie dans les pieds desquels le ballon semble collé. Comme un serpent charmé qui ondule devant le joueur de flûte et ne peut échapper à son emprise, le ballon roule, part d'un côté et de l'autre et ne file que lorsque l'artiste en a décidé ainsi, vers un partenaire ou vers la lucarne adverse. Et que dire de ces combinaisons à plusieurs où les joueurs se trouvent comme par magie et remontent le terrain comme en se jouant avant de loger le ballon au fond des filets? Comme un gamin, je regarde tout cela avec le même sourire fasciné.
Pourquoi faut-il que ce jeu devenu universel suscite alors autant de violence, que ce soit sur les terrains ou dans les tribunes?
Comme beaucoup, j'ai été glacé par les images diffusées dimanche soir, lorsque j'ai vu le Magicien se faire sorcier, l'Ange chuter dans l'abîme. Bien sûr, son adversaire n'est sans doute pas blanc comme neige, et la procédure disciplinaire décidée par la Fédération Internationale de Football à l'encontre de Zidane forcera sans doute Materazzi à préciser les termes de son agression verbale. Et on revient au pouvoir des mots. Certains sont aussi forts et dévastateurs que des coups de couteaux. Encore une fois, le manque de respect est à l'origine de cet incident déplorable qui a gâché la fête et laisse dans la bouche un goût de cendres.
Quant à Zidane, l'incident aura montré à ceux qui le statufiaient de son vivant ou en faisait un demi-dieu qu'il est ... un homme, tout simplement. Ni saint, ni héros, ni martyr, mais un homme, avec ses forces et ses faiblesses, ses moments de lumière:
et sa part d'ombre:
Il faudrait s'en souvenir avant de le juger à la hâte comme on le lit ou l'entend un peu partout en ce moment. Dans quelques jours, l'intéressé nous en dira plus en conférence de presse. Nul doute qu'il saura faire face à ses responsabilités sans se dérober, en homme honorable.
J'aime bien voir un beau match de football. Moi qui étais si mauvais à ce jeu étant gosse, je suis admiratif devant ces dribbleurs de génie dans les pieds desquels le ballon semble collé. Comme un serpent charmé qui ondule devant le joueur de flûte et ne peut échapper à son emprise, le ballon roule, part d'un côté et de l'autre et ne file que lorsque l'artiste en a décidé ainsi, vers un partenaire ou vers la lucarne adverse. Et que dire de ces combinaisons à plusieurs où les joueurs se trouvent comme par magie et remontent le terrain comme en se jouant avant de loger le ballon au fond des filets? Comme un gamin, je regarde tout cela avec le même sourire fasciné.
Pourquoi faut-il que ce jeu devenu universel suscite alors autant de violence, que ce soit sur les terrains ou dans les tribunes?
Comme beaucoup, j'ai été glacé par les images diffusées dimanche soir, lorsque j'ai vu le Magicien se faire sorcier, l'Ange chuter dans l'abîme. Bien sûr, son adversaire n'est sans doute pas blanc comme neige, et la procédure disciplinaire décidée par la Fédération Internationale de Football à l'encontre de Zidane forcera sans doute Materazzi à préciser les termes de son agression verbale. Et on revient au pouvoir des mots. Certains sont aussi forts et dévastateurs que des coups de couteaux. Encore une fois, le manque de respect est à l'origine de cet incident déplorable qui a gâché la fête et laisse dans la bouche un goût de cendres.
Quant à Zidane, l'incident aura montré à ceux qui le statufiaient de son vivant ou en faisait un demi-dieu qu'il est ... un homme, tout simplement. Ni saint, ni héros, ni martyr, mais un homme, avec ses forces et ses faiblesses, ses moments de lumière:
la coupe du monde
à bout de bras - au-dessous
un sourire d'enfant
à bout de bras - au-dessous
un sourire d'enfant
et sa part d'ombre:
sur un coup de tête
l'ange bleu replie ses ailes
redevient un homme
l'ange bleu replie ses ailes
redevient un homme
Il faudrait s'en souvenir avant de le juger à la hâte comme on le lit ou l'entend un peu partout en ce moment. Dans quelques jours, l'intéressé nous en dira plus en conférence de presse. Nul doute qu'il saura faire face à ses responsabilités sans se dérober, en homme honorable.