22 mai 2006
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12:16
Me voici de retour du Gers avec un solide rhume des foins agrémenté d'un gros coup de soleil. Je connais pourtant bien la région, mais je ne me suis pas méfié du soleil derrière les nuages. Je suis ... cuit, au sens propre du terme. Sponsorisé par Biafine.
A part ça, ces quatre jours ont été agréables. L'équipe d'étudiants que nous avons suivie tout au long de la compétition nous a très bien accueillis. Le Shell Eco-marathon est une véritable course, avec contrôles techniques préalables sur les véhicules, essais libres, commissaires de piste, véhicules de sécurité et même un speaker qui anime le circuit durant quatre jours. Dans les stands des concurrents, on s'affaire: contrôles, reprogrammation des allumages, on tape, on scie, on meule bref on s'active pour tenter, en sept tours du circuit de Nogaro, de battre le record d'économie établi par une équipe suisse en 2005: 3836 km parcouru avec un litre de super 95! Bien sûr, il n'est pas question de parcourir réellement une telle distance. Les résultats sont extrapolés par calcul à partir de la consommation réelle sur les sept tours, et chaque équipe a droit à quatre tentatives, la meilleure étant retenue. Des calculs rigoureux permettent à ceux qui utilisent des sources d'énergie différentes (gazole, pile à combustible, solaire ...) de ramener leur dépense énergétique à l'équivalent en super 95. Ainsi, tout le monde est traité sur un pied d'égalité, et les résultats sont plus compréhensibles par le public.
On ne soupçonne pas toute l'énergie (c'est le cas de le dire!) et toute la préparation que suppose une telle course. Même si les véhicules ont une vitesse de pointe comprise entre 40 et 50 km/h, l'importance de la stratégie est énorme. En effet, les pilotes coupent le moteur dès qu'ils le peuvent afin d'économiser de l'énergie et le rallument pour passer les bosses, montées et faux-plats. Afin d'optimiser leur tour, les pilotes sont en permanence en contact avec un stratège qui les renseigne sur leur tableau de marche, étant lui-même informé de la position et du comportement du véhicule par d'autres stratèges postés aux endroits importants du circuit. De son côté, le pilote informe aussi le stratège principal de sa position et de la bonne marche des opérations.
Le pilote, ou plutôt LA pilote, dans la grande majorité des cas, car il faut des personnes de petite taille et légères pour tenir dans ces sortes de cigares roulants. Généralement, la plus petite de la promo est gentiment sollicitée pour ce rôle. Les organisateurs ont toutefois imposé cette année un poids minimum de 50kg avec équipement (casque obligatoire). En effet, des pilotes s'affamaient quinze jours avant la course pour s'alléger et faisaient des malaises. Shell, organisateur de la compétition, a souhaité mettre un terme à ces excès. Problème: les pilotes des équipes que nous suivions devaient parfois ingurgiter des litres d'eau pour s'alourdir, étant naturellement des petites plumes.
Muni d'un passe Presse, j'ai ainsi joué les journalistes pendant quatre jours, "lançant" les interviews que filmaient mes deux collègues, accédant aux parties les plus intéressantes du circuit pour photographier les concurrents en piste et parcourant incidemment quelques kilomètres à pied.
Nous avons engrangé largement assez d'images pour le film de dix minutes que nous allons monter. L'équipe que nous suivions s'est prêtée de bonne grâce au petit jeu des interviews, en particulier la pilote, une brunette aux yeux vifs étonnamment à l'aise devant les caméras.

On ne soupçonne pas toute l'énergie (c'est le cas de le dire!) et toute la préparation que suppose une telle course. Même si les véhicules ont une vitesse de pointe comprise entre 40 et 50 km/h, l'importance de la stratégie est énorme. En effet, les pilotes coupent le moteur dès qu'ils le peuvent afin d'économiser de l'énergie et le rallument pour passer les bosses, montées et faux-plats. Afin d'optimiser leur tour, les pilotes sont en permanence en contact avec un stratège qui les renseigne sur leur tableau de marche, étant lui-même informé de la position et du comportement du véhicule par d'autres stratèges postés aux endroits importants du circuit. De son côté, le pilote informe aussi le stratège principal de sa position et de la bonne marche des opérations.
Le pilote, ou plutôt LA pilote, dans la grande majorité des cas, car il faut des personnes de petite taille et légères pour tenir dans ces sortes de cigares roulants. Généralement, la plus petite de la promo est gentiment sollicitée pour ce rôle. Les organisateurs ont toutefois imposé cette année un poids minimum de 50kg avec équipement (casque obligatoire). En effet, des pilotes s'affamaient quinze jours avant la course pour s'alléger et faisaient des malaises. Shell, organisateur de la compétition, a souhaité mettre un terme à ces excès. Problème: les pilotes des équipes que nous suivions devaient parfois ingurgiter des litres d'eau pour s'alourdir, étant naturellement des petites plumes.
Muni d'un passe Presse, j'ai ainsi joué les journalistes pendant quatre jours, "lançant" les interviews que filmaient mes deux collègues, accédant aux parties les plus intéressantes du circuit pour photographier les concurrents en piste et parcourant incidemment quelques kilomètres à pied.
Nous avons engrangé largement assez d'images pour le film de dix minutes que nous allons monter. L'équipe que nous suivions s'est prêtée de bonne grâce au petit jeu des interviews, en particulier la pilote, une brunette aux yeux vifs étonnamment à l'aise devant les caméras.
Le bilan est satisfaisant, car l'équipe s'est bien classée, et notre film est en boîte. Reste une belle aventure technique et aussi humaine, qui n'a pas été sans me rappeler les 24h du Mans auxquelles j'ai assisté cinq fois. Même si le bruit et la vitesse sont bien moins élevées, la volonté, la persévérance et la solidarité entre les membres de l'équipe sont la clé du succès, comme aux 24h, et l'esprit qui règne dans ce marathon énergétique est très similaire. Bref, une belle course et quatre jours très plaisants à vivre, malgré les inconvénients. Où ai-je mis la Biafine?