5 septembre 2008
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18:28
Je viens d'apprendre le suicide d'une de mes connaissances. Ce n'était pas à proprement parler un ami, mais quelqu'un que je connaissais et appréciais. Il arrive parfois qu'on côtoie ainsi
des gens avec lesquels on a ce que j'appellerais un "amitié implicite". Inutile de l'expliciter, chacun sait à quoi s'en tenir, chacun sent la complicité, instinctivement.
Je le croisais souvent et c'était un type enthousiaste, passionné et souriant. Juste avant mon départ en congés, nous nous étions croisés une fois de plus et souhaité joyeusement de bonnes vacances. C'est la dernière fois que je l'ai vu.
Toute la journée, je n'ai pu m'empêcher de repenser à ce dernier échange. J'ai encore devant les yeux son visage souriant, avec ses lunettes, sa barbiche et cette éternelle mine de gamin espiègle.
Que peut-il se passer dans la tête de quelqu'un qui décide de quitter volontairement ce monde flottant? On ne le saura sans doute jamais. On pourrait spéculer - et c'est déjà le cas- sur les raisons de son suicide: professionnelles, personnelles, sans doute un mélange des deux. On ne saura jamais quel a été le déclencheur final du geste funeste.
Curieusement, alors que je ne savais encore rien, j'ai vu hier un papillon blanc sur lequel j'ai écrit un haïku. Or, les papillons représentent pour les Japonais les âmes des morts, surtout les blancs (couleur de deuil en Orient).
Ce soir, j'en ai aperçu un second. Je ne peux m'empêcher de penser qu'il s'agit peut-être de l'âme de cet ami venu me sourire une dernière fois. Puisses-tu avoir trouvé la paix, François, où que tu sois à présent.
sous la pluie battante
un petit papillon blanc
a perdu son ombre
Je le croisais souvent et c'était un type enthousiaste, passionné et souriant. Juste avant mon départ en congés, nous nous étions croisés une fois de plus et souhaité joyeusement de bonnes vacances. C'est la dernière fois que je l'ai vu.
Toute la journée, je n'ai pu m'empêcher de repenser à ce dernier échange. J'ai encore devant les yeux son visage souriant, avec ses lunettes, sa barbiche et cette éternelle mine de gamin espiègle.
Que peut-il se passer dans la tête de quelqu'un qui décide de quitter volontairement ce monde flottant? On ne le saura sans doute jamais. On pourrait spéculer - et c'est déjà le cas- sur les raisons de son suicide: professionnelles, personnelles, sans doute un mélange des deux. On ne saura jamais quel a été le déclencheur final du geste funeste.
Curieusement, alors que je ne savais encore rien, j'ai vu hier un papillon blanc sur lequel j'ai écrit un haïku. Or, les papillons représentent pour les Japonais les âmes des morts, surtout les blancs (couleur de deuil en Orient).
Ce soir, j'en ai aperçu un second. Je ne peux m'empêcher de penser qu'il s'agit peut-être de l'âme de cet ami venu me sourire une dernière fois. Puisses-tu avoir trouvé la paix, François, où que tu sois à présent.
sous la pluie battante
un petit papillon blanc
a perdu son ombre