1 janvier 2006
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Manteau d'étoiles est né à la mi-novembre, et vous avez déjà été près de mille huit cents cinquante à lui rendre visite, consultant plus de huit mille trois cents pages. A toutes et à tous, j'adresse mes remerciements et vous souhaite ainsi qu'à vos proches une excellente année 2006. J'espère que ce blog continuera à vous apporter un peu de poésie et de détente. N'hésitez pas à me laisser vos commentaires, ils me sont précieux et, surtout, me font très plaisir. Encore merci!
Pour nous, l'année a commencé tranquillement en famille. Comme le veut la tradition, nous avons échangé avec mes parents le gui porte bonheur. Ce gui, auquel les druides prêtaient des vertus protectrices, et que l'herboristerie et même la médecine moderne utilisent. Il aurait même des vertus contre le cancer. Amusant de voir comment les dernières avancées de la science confirment l'antique tradition celtique des druides cueillant le gui sur les chênes sacrés.
Et bien sûr, il y a le baiser sous le gui, à échanger lors du passage à la nouvelle année, coutume aujourd'hui un peu oubliée, autrefois lourde de sens.
J'ai écrit cela en pensant à la poésie de Paul Fort, faites de mots simples et forts (sans jeu de mots) et qui a bercé mes années d'écolier (comme dirait l'un de mes collègues, "on voit bien que t'as quarante balais!"). Elu Prince des Poètes par ses pairs -il succéda à Paul Verlaine, excusez du peu- Paul Fort aimait cette langue un peu vieillie mais si belle des vieilles chansons de France. Avec sa gaieté, non dénuée d'espièglerie et son amour de la Nature, Paul Fort me paraît assez proche de l'esprit des haïjins, et je suis persuadé que Bashô et Ryôkan l'eussent apprécié.
Un autre haïku de circonstance:
La grive draine, encore appelé grive du gui à cause de son net penchant pour la petite baie blanche, peut s'en gaver jusqu'à devenir saoûle. L'expression "saoûl comme une grive" n'est pas un vain mot, et rien n'est plus drôle que de la voir regagner sa demeure d'un vol hésitant et lourd, au ras du sol. Sa collègue, la grive musicienne, n'est pas en reste avec les raisins, mais je vous raconterai ça un jour d'automne.
A part ça, l'année a commencé à Paris avec du vent et de la pluie, mais cela n'est pas grave:
Encore une fois, bonne et heureuse année et n'oubliez pas: le bonheur est dans le pré...
Pour nous, l'année a commencé tranquillement en famille. Comme le veut la tradition, nous avons échangé avec mes parents le gui porte bonheur. Ce gui, auquel les druides prêtaient des vertus protectrices, et que l'herboristerie et même la médecine moderne utilisent. Il aurait même des vertus contre le cancer. Amusant de voir comment les dernières avancées de la science confirment l'antique tradition celtique des druides cueillant le gui sur les chênes sacrés.
Et bien sûr, il y a le baiser sous le gui, à échanger lors du passage à la nouvelle année, coutume aujourd'hui un peu oubliée, autrefois lourde de sens.
sous le vert feuillage
j'ai embrassé ma mie
au gui l'an neuf
j'ai embrassé ma mie
au gui l'an neuf
J'ai écrit cela en pensant à la poésie de Paul Fort, faites de mots simples et forts (sans jeu de mots) et qui a bercé mes années d'écolier (comme dirait l'un de mes collègues, "on voit bien que t'as quarante balais!"). Elu Prince des Poètes par ses pairs -il succéda à Paul Verlaine, excusez du peu- Paul Fort aimait cette langue un peu vieillie mais si belle des vieilles chansons de France. Avec sa gaieté, non dénuée d'espièglerie et son amour de la Nature, Paul Fort me paraît assez proche de l'esprit des haïjins, et je suis persuadé que Bashô et Ryôkan l'eussent apprécié.
Un autre haïku de circonstance:
ivre de gui
la grive draine jase
au seuil de l'année
la grive draine jase
au seuil de l'année
La grive draine, encore appelé grive du gui à cause de son net penchant pour la petite baie blanche, peut s'en gaver jusqu'à devenir saoûle. L'expression "saoûl comme une grive" n'est pas un vain mot, et rien n'est plus drôle que de la voir regagner sa demeure d'un vol hésitant et lourd, au ras du sol. Sa collègue, la grive musicienne, n'est pas en reste avec les raisins, mais je vous raconterai ça un jour d'automne.
A part ça, l'année a commencé à Paris avec du vent et de la pluie, mais cela n'est pas grave:
pluie et vent glacés
se retourner sous la couette
effleurer sa hanche
se retourner sous la couette
effleurer sa hanche
Encore une fois, bonne et heureuse année et n'oubliez pas: le bonheur est dans le pré...