7 décembre 2005
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15:56
Ouf, pas en forme aujourd'hui. Bébé Florian nous a réveillés à 5h du matin. Je me traîne littéralement, avec une vague nausée -au sens propre- qui ne me quitte pas.
Au figuré, ce n'est pas mieux. France-Info m'a encore distillé son lot d'horreurs quotidiennes. Est-ce la fatigue? Cette énumération de violences diverses m'a plus affecté que d'habitude :
Ce n'est pas vraiment un haïku, plutôt un senryû, centré sur l'humain et ses travers. Un senryû digne de ce nom devrait comporter une part d'humour, le plus souvent caustique ou satyrique, mais je ne vois vraiment pas où instiller de l'humour dans cette éternelle bêtise. J'écris rarement sur ce type de sujet, sauf lorsqu'un événement me marque, comme ce fut le cas pour la longue agonie du sous-marin russe Koursk (118 morts par 108m de fond) en août 2000 :
Après tout, pourquoi le haïku/senryû ne pourrait-il pas exprimer le refus de l'inacceptable? Il existe bien un mur haïkus anti-guerre.
Tout en écrivant ces lignes, j'ai bien conscience de leur apparente naïveté et de leur inutilité dans l'immédiat. Toutefois, si nous cessions tous de croire à l'utilité de simplement exprimer un tel refus, si le cynisme et l'aquoibonisme (cher à Gainsbourg) devaient s'imposer, alors nous serions vraiment très mal partis.
Allez, citons Brel, autre grand rêveur:
Bon, je vais rentrer me reposer, ça ira mieux demain.
Au figuré, ce n'est pas mieux. France-Info m'a encore distillé son lot d'horreurs quotidiennes. Est-ce la fatigue? Cette énumération de violences diverses m'a plus affecté que d'habitude :
fracas des combats
mais les enfants aux yeux morts
devant les cadavres
mais les enfants aux yeux morts
devant les cadavres
Ce n'est pas vraiment un haïku, plutôt un senryû, centré sur l'humain et ses travers. Un senryû digne de ce nom devrait comporter une part d'humour, le plus souvent caustique ou satyrique, mais je ne vois vraiment pas où instiller de l'humour dans cette éternelle bêtise. J'écris rarement sur ce type de sujet, sauf lorsqu'un événement me marque, comme ce fut le cas pour la longue agonie du sous-marin russe Koursk (118 morts par 108m de fond) en août 2000 :
larmes sur la grève
pour les enfants morts en mer
même les mouettes pleurent
pour les enfants morts en mer
même les mouettes pleurent
Après tout, pourquoi le haïku/senryû ne pourrait-il pas exprimer le refus de l'inacceptable? Il existe bien un mur haïkus anti-guerre.
Tout en écrivant ces lignes, j'ai bien conscience de leur apparente naïveté et de leur inutilité dans l'immédiat. Toutefois, si nous cessions tous de croire à l'utilité de simplement exprimer un tel refus, si le cynisme et l'aquoibonisme (cher à Gainsbourg) devaient s'imposer, alors nous serions vraiment très mal partis.
Allez, citons Brel, autre grand rêveur:
Quand on n'a que l'amour
Pour parler aux canons
Et rien qu'une chanson
Pour convaincre un tambour
Pour parler aux canons
Et rien qu'une chanson
Pour convaincre un tambour