29 novembre 2005
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21:43
Bien que parisien, j'ai eu la chance de grandir à la campagne, dans une boucle de l'Yerres, un petit affluent de la Seine. J'ai toujours aimé me promener sur ses rives, j'y retourne à chaque fois que je veux recharger mes batteries. Cest une source d'énergie sur laquelle je peux me brancher à volonté et qui ne me déçoit jamais.
J'apprécie particulièrement de m'y rendre aux premières heures de la matinée.
Dans la campagne environnante subsistent quelques champs, hélas de plus en plus rares. Beaucoup ont été vendus pour construire des pavillons.
Il faut maintenant bien chercher pour voir de tels spectacles, si fréquents dans mon enfance:
Avant de découvrir le haïku, j'ignorais comment fixer les sensations qui me submergeaient devant le spectacle de la nature. A présent, je suis heureux de pouvoir les fixer comme autant de petites tranches de vie et d'y retrouver, intacte, l'émotion des situations vécues, comme si je les revivais comme la première fois. L'idéal de tout bon haïjin est de parvenir à transmettre autant que faire se peut cette émotion. J'essaye...
J'apprécie particulièrement de m'y rendre aux premières heures de la matinée.
Cri des poules d'eau
la brume sur la rivière
un matin d'automne
la brume sur la rivière
un matin d'automne
Le cri des corneilles
l'odeur de terre mouillée
balade en automne
l'odeur de terre mouillée
balade en automne
Sillons parallèles
lignes de vie de la terre
les labours d'automne
lignes de vie de la terre
les labours d'automne